En péril financier, «Sesame Street», star des programmes éducatifs américains, débarque sur Netflix
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Plus de 300 millions d’abonnés vont désormais pouvoir se délecter des aventures de Elmo, Cookie Monster ou encore Big Bird. Les marionnettes cultissimes de l’émission américaine Sesame Street débarquent sur la plateforme Netflix. Le géant du streaming a annoncé le deal ce lundi 19 mai.
Dans un post publié ce lundi sur Instagram, l’émission annonce même «de nouveaux épisodes» qui seront diffusés sur Netflix, aux côtés des classiques du show éducatif américain, vieux de 56 ans.
Dès leur sortie sur la plateforme de streaming, les épisodes seront également disponibles sur le réseau public PBS. C’est la première fois depuis près de dix ans que le diffuseur public aura accès à du contenu inédit de Sesame Street.
Cet accord vient au secours d’un programme éducatif en péril. L’association à but non lucratif qui produit Sesame Street subit de plein fouet une sérieuse crise financière. Environ 20 % du personnel de l’association a été licencié depuis le début de l’année 2025.
En cause, la suspension de plusieurs subventions ou encore la perte de revenus qui a suivi l’expiration de son contrat avec HBO, l’actuel diffuseur du show. Selon le New York Times, depuis 2015, HBO verse à Sesame Workshop entre 30 et 35 millions de dollars par an pour la création de nouveaux épisodes.
Les termes du deal signé avec Netflix devraient générer des revenus nettement inférieurs à ceux de l’ancien contrat, selon la direction de Sesame Workshop. Dans une note adressée au personnel, Sherrie Westin, la directrice générale de l’association, a salué le fait que l’émission serait bientôt disponible pour de nouveaux foyers.
Toutefois, elle a tenu à avertir ses équipes : «Nous devrons également trouver de nouveaux moyens supplémentaires pour soutenir notre travail, car les aspects économiques de ces accords sont très différents de ceux du passé, compte tenu des changements drastiques du marché et du paysage médiatique de ces dernières années», précise-t-elle auprès du New York Times.
Libération