Comparée à Dark Vador par une collègue, cette salariée obtient 34.000 euros de dédommagement
Lors d’un «team building», une Britannique a été associée à la personnalité du méchant de la saga Star Wars. La juge a estimé que ce rapprochement était «insultant».
Elle n’a pas vraiment apprécié d’être placée du côté obscur de la Force. Une Britannique a obtenu au tribunal près de 29.000 livres sterling (34.000 euros) d’indemnités de son ancien employeur, le juge estimant qu’avoir été comparée à Dark Vador par ses collègues constituait un préjudice, rapporte The Guardian .
Lorna Rooke était employée dans un service de don du sang de la NHS, la Sécurité sociale britannique, pour laquelle elle travaillait depuis 2003. L’incident a lieu en août 2021, quand son équipe est conviée à un team building lors duquel il fallait répondre à un questionnaire psychologique inspiré du questionnaire Myers Briggs. Cette méthode classe sa personnalité et sa perception de l’environnement selon plusieurs critères dont l’introversion, le contrôle des sentiments, l’intuition...
Mais le questionnaire choisi avait pour thème la saga Star Wars et ses célèbres personnages. Alors que Lorna Rooke s’absente pour prendre un coup de fil, sa collègue remplit le test à sa place et parvient au résultat de Dark Vador, qu’elle s’empresse de partager avec les autres collègues.
Si le test ne peignait pas un si sombre portrait du méchant, l’associant à une personnalité centrée sur elle-même tout en étant capable de fédérer une équipe, la juge a estimé que «faire le rapprochement [...] était insultant» dans ce contexte. Elle a également souligné qu’il était «peu surprenant» que ce test rempli par un tiers et partagé avec le reste de ses collègues ait été blessant pour la plaignante, rapporte la BBC.
Lorna Rooke a assuré au tribunal que cette séance d’humiliation publique l’avait fait se sentir mal aimée de ses collègues et avait conduit à sa démission le mois suivant. Sur ce point, en revanche, elle n’a pas eu gain de cause, la juge estimant que son départ ne pouvait pas être expliqué par ce seul incident.
lefigaro