Un spectacle du 14-Juillet à Rouen signé Thomas Jolly suspendu à son financement public et privé

Par Le Nouvel Obs avec AFP

Publié le 16 mai 2025 à 15h04, mis à jour le 16 mai 2025 à 16h41

Un projet de spectacle pour le 14-Juillet à Rouen imaginé par Thomas Jolly, directeur artistique des JO de Paris en 2024, est suspendu à l’obtention de fonds publics et à la consolidation de partenariats privés, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier ce vendredi 16 mai à l’AFP.

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Ce show, d’environ une heure et demie et dont l’idée est de « promouvoir les valeurs de la République », représente un coût de 11 millions d’euros, dont 6 proviendraient de financements privés et 5 de fonds publics, a indiqué à l’AFP une de ses sources, confirmant des informations de médias locaux, dont Ici Normandie.

Coproduit avec Thierry Reboul, ex-directeur des cérémonies des JO 2024, présenté cette semaine devant des élus, ce projet, intitulé « 14.7 », n’est « pas validé », a précisé l’entourage de Thomas Jolly à l’AFP.

Il nécessite un vote favorable de la mairie de Rouen et de la Métropole, mais aucune date n’avait été arrêtée ce vendredi pour la tenue d’un conseil municipal extraordinaire, ni un conseil de la métropole. Le projet nécessite aussi « la consolidation de partenariats privés », selon son entourage.

Une « somme colossale »

Ce projet, sur lequel le duo travaille depuis décembre, est conçu pour se dérouler au bord de la Seine, dans la ville où Thomas Jolly a grandi. Il s’agit de « mettre en lumière artistes rouennais et associations culturelles locales », selon son entourage qui ne souhaite pas commenter le projet « tant qu’il ne sera pas validé et financé à 100 % ».

Dans un communiqué, la Métropole, présidée par le maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, a confirmé que le projet n’était « pas validé ». Elle a défendu une participation financière publique « inférieure à 50 % du budget total de la manifestation ». « Ces financements ne se feraient en aucun cas au détriment des politiques publiques mises en œuvre par les deux collectivités », a-t-elle ajouté.

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Plusieurs élus d’opposition jugent le coût de la manifestation trop élevé. Marine Caron, conseillère municipale et métropolitaine (Horizons), évoque une « somme colossale », jugeant que Nicolas Mayer-Rossignol « travaille seul sur les projets pharaoniques ».

Fin septembre, lors d’une audition à l’Assemblée, Thomas Jolly avait lancé l’idée d’organiser « un grand spectacle offert à la population » comme « héritage » régulier des JO de Paris. A terme, il a « l’ambition de décliner ce concept chaque année dans une nouvelle ville en régions en fonction de l’approbation du projet par les mairies et les partenaires privés », selon son entourage.