« Quand on est une femme et qu’on est sainement égoïste, on est féministe » : comment Claire Bretécher a libéré les femmes grâce à ses dessins

Par Eric Aeschimann
Publié le , mis à jour le
Extrait de l’album « Les Frustrés, l’Intégrale ». CLAIRE BRETÉCHER / DARGAUD
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Récit Dans le monde masculin de la BD, la créatrice des « Frustrés » a libéré les femmes des codes esthétiques.
Pour aller plus loin
Femme enceinte. Femme qui s’ennuie dans une soirée. Femme qui bronze. Femme qui dessine. Femme qui rapporte les courses. Femme qui ne supporte plus son enfant. Femme qui claque la porte. Femme qui regarde ses bourrelets dans la glace. Femmes ados, mères, grand-mères. Femmes bosseuses, glandeuses, renfrognées. Vivantes. Donc marrantes. Sous le crayon de Bretécher, les femmes ont dépassé la parité, explosé le quota.
Lorsque Claire Bretécher entre à « Pilote », en 1969, elle est la première femme à dessiner dans l’hebdomadaire dirigé par René Goscinny, le créateur d’Astérix. Pareil pour son personnage, Cellulite : à part « Valérian et Laureline », créés en 1967, les séries se déclinent alors au masculin. C’est le lot de la BD de l’après-guerre : des histoires de garçons racontées par des garçons, destinées aux garçons. Et que les filles qui adorent la BD se …
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