En plein concert, cette chanteuse dénonce son ex-mari en reproduisant le signe universel des femmes victimes de violences

Son geste a intrigué les spectateurs. À l’issue de son concert dans l’État du Michoacán, au Mexique, le 16 février dernier, la chanteuse Alicia Villarreal a levé son bras, la paume de sa main ouverte, puis a plié le pouce et refermé les doigts restants sur lui. Ce signe, qui peut sembler énigmatique, sert d’appel à l’aide en cas de violences. Il a été fondé en 2020 par la Fondation canadienne des femmes pour les aider à dénoncer les agressions dont elles sont victimes. Le 19 février, trois jours après son show, l’artiste a porté plainte contre son ex-mari, le producteur Cruz Martinez, pour violences conjugales.

Selon le site mexicain Nmas, Cruz Martinez aurait pénétré le domicile d’Alicia Villarreal sans son autorisation dans le but de se cacher et de la menacer ensuite. La situation s’est rapidement envenimée, et le producteur aurait tenté d’étrangler son ex-compagne. L’artiste est parvenue à prendre la fuite, puis s’est rendue dans un hôpital privé pour être examinée.

Cruz Martinez et Alicia Villarreal s’étaient mariés en 2003. À partir de 2023, les conflits se sont faits de plus en plus présents dans la relation après la révélation de l’infidélité Cruz Martinez au grand public : une série de photos le montrait avec une autre femme. Leur divorce a été annoncé quelques mois plus tard, en octobre 2023.

Devant l’ampleur du phénomène -la vidéo du geste d’Alicia Villarreal s’est répandue en ligne comme une traînée de poudre- un communiqué rédigé par ses avocats a été diffusé sur le compte Instagram de l’artiste, dans lequel Alicia Villarreal remercie le public et la presse pour leur soutien et la solidarité dont ils ont fait preuve. Par ailleurs, les avocats ont indiqué que leur cliente « désire que ce moment soit un précédent pour qu’aucune femme n’ait à vivre une situation similaire. C’est pourquoi elle lance un appel à toutes les personnes qui traversent des situations de violence à #vaincrelesilence et à dénoncer avec l’assurance qu’elles ne sont pas seules ».