C8 : une cinquantaine de militants célèbrent la fin de TPMP devant les studios de l’émission

Une cinquantaine d’activistes climatiques ont manifesté ce mercredi soir devant les studios de la Canal Factory de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour « fêter en fanfare » l’arrêt de « Touche pas à mon poste ! », alors que la chaîne C8, qui diffuse l’émission, va s’éteindre à minuit vendredi, en raison du non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel – une décision inédite.

Des images, partagées sur les réseaux sociaux, montrent une cinquantaine de personnes se trémousser en musique devant le studio, certains vêtus de gilets jaunes ou de combinaisons rouges, d’autres portant des masques à l’effigie de Cyril Hanouna, présentateur de l’émission. Des banderoles et pancartes « Nous sommes venus fêter ton départ », « Bollorisation médiatique, péril démocratique » ou encore « Marre de ta haine, rend l’antenne » ont été brandis.

Le rassemblement a été revendiqué par le collectif Action Justice Climat. « Nous étions présents devant l’Arcom en juillet pour demander le non-renouvellement de C8 et CNews. Nous célébrons cette première victoire d’étape avec la fin de C8 sur la TNT », a fait savoir un porte-parole de l’association sur Instagram.

Cyril Hanouna, aux manettes de l’émission tous les soirs, a réagi en direct. « S’ils veulent faire une action sur le climat, vous pouvez leur dire qu’il n’y a pas de soleil ici », a-t-il indiqué, enjoignant les manifestants à « aller faire leurs conneries ailleurs, sinon c’est moi qui vais sortir ». « Qu’ils aillent faire pousser du maïs chez eux », a-t-il ajouté, narquois, l’animateur qui dévoilera jeudi soir sa prochaine destination lors d’une soirée spéciale en direct, où il répondra aux questions des téléspectateurs.

Cyril Hanouna, et derrière lui ses soutiens, ne décolère pas depuis l’annonce de la fermeture de C8. Il a accusé le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, d’avoir « monté un dossier » contre C8, à l’insu d’Emmanuel Macron. Lundi sur Europe 1 (également dans l’escarcelle de Vincent Bolloré) où il officie quotidiennement de 16 heures à 18 heures, il a demandé un « sondage » sur « la suppression de l’Arcom ».

Certains lui prêtent des ambitions politiques. « Si je reste, c’est pour les téléspectateurs et les auditeurs. J’ai besoin d’eux », a encore martelé le roi de l’audience et du clash.