La Fédération espagnole de football a remanié sa structure d'arbitrage et a licencié Medina Cantalejo et sa haute direction.

C'était un secret de polichinelle, et maintenant que la saison est terminée, Rafael Louzán, président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), l'a enfin mis en œuvre. La structure arbitrale a subi une refonte complète, et le président du Comité technique des arbitres, Luis Medina Cantalejo , ainsi que l'ensemble de son conseil d'administration ont été démis de leurs fonctions.

Après le départ de Medina Cantalejo et de Clos Gómez , responsable de la VAR, ils sont rejoints par Antonio Rubinos Pérez (vice-président), Vicente Lizondo Cortés, Bernardino González Vázquez et José Luis Lesma López (vice-présidents). Il s'agit d'un changement complet de direction au nom de la reconstruction d'une organisation qui a été l'objet de nombreuses critiques la saison dernière.

Rafael Louzán , le secrétaire général de la RFEF, Álvaro de Miguel , et le directeur général, Manuel Lalinde , ont été chargés de communiquer la décision à Medina et à son équipe de direction, qu'ils ont remerciés pour les services rendus ces dernières années.

La RFEF parle d'un « processus de promotion et de mise à jour » qui se déroule « dans divers domaines stratégiques de l'institution » et l'inscrit dans la volonté d'« ouvrir une nouvelle ère dans le domaine de l'arbitrage ».

Cette nouvelle phase est élaborée lors de réunions conjointes avec les clubs professionnels, les représentants de la communauté arbitrale, la Fédération et les membres de LaLiga. L'objectif est de créer un modèle « plus moderne, plus efficace et plus adapté aux besoins actuels du football espagnol ».

La RFEF présentera publiquement la nouvelle structure du Comité Technique des Arbitres le 2 juillet. Cette nouvelle équipe, qui « relèvera le défi de poursuivre sa progression sur la voie du professionnalisme, de la rigueur et de la proximité avec tous les niveaux du football », comprendra un directeur général chargé de professionnaliser la gestion de la nouvelle organisation et un directeur sportif chargé de contribuer à la classification, à la promotion et à la relégation des arbitres.

Obstacles

Suite aux soupçons soulevés par l'affaire Negreira concernant la CTA et au sentiment d'opacité qui entoure les changements de catégorie des arbitres, Louzán a voulu faire table rase avec ce renouvellement de l'organisation pour la saison prochaine.

Le Real Madrid est le club qui a le plus lutté contre l'ancienne structure arbitrale. Sa menace de se retirer avant la finale de la Coupe du Roi, suite aux critiques des arbitres désignés, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase entre le Real Madrid et la CTA.

Cependant, d'autres désaccords existaient déjà avec l'organisation, et le président nommé par Luis Rubiales quatre ans auparavant ne bénéficiait pas d'un soutien indéfectible. L'ancien président du comité andalou jusqu'à sa nomination à la tête de la CTA en 2021 avait été un membre important de la formation du groupe.