Les propriétaires de la Terre sont-ils fous ?

Je me méfie, ou j'ai peu à dire, de ceux qui introduisent sans cesse les mots « histoire », « toxic » et le terme anglo-saxon « lawfare » dans leur langage emphatique. Demain, ils utiliseront d'autres termes, dictés par la mode. Je suis également épuisé par tant de gens parfaitement installés en politique, avec des emplois permanents s'ils ne s'en sortent pas très bien, qui prétendent perdre le sommeil à force de penser aux plus vulnérables.

Ils ont aussi récemment exprimé leur profonde inquiétude pour la santé mentale du personnel. Je pense qu'ils font souvent référence aux pauvres suicidaires, à ceux qui n'ont plus la force ni l'envie de supporter leur misère. J'espère que la psychologie et la psychiatrie pourront les aider, redonner à ceux qui veulent se suicider l'envie de rester ici, mais je doute de son efficacité. Ceux qui sont déterminés à partir d'ici pour de bon le font. Ils n'échouent pas dans leurs tentatives répétées qui sont des appels à la compassion. C'est tragique. Mais qu'ils reposent en paix. Et que les lois leur facilitent ce processus atroce. Il faut être vraiment malheureux pour les traiter de lâches ou pour refuser l'euthanasie à ceux qui souffrent inimaginablement de leurs maladies mortelles.

Et quels sont les symptômes et les paramètres permettant de mesurer la maladie mentale ? La plupart des dirigeants de l’univers sont-ils sains d’esprit ? Je frémis à la vue de la photo montrant l’alliance et la camaraderie entre Poutine, le président chinois, et le personnage grotesque qui gouverne la Corée du Nord. Et vous, avec Trump et Netanyahou , vous détournez le regard dans leur croisade sauvage contre le mal, et la terreur est absolue. Ce sont les maîtres de la Terre, ceux qui décident de la vie et de la mort de tant de gens. Les psychiatres vont-ils évaluer si ces êtres sont sains d’esprit ou souffrent de troubles mentaux persistants ? Aucune science ne certifiera que les personnes les plus riches de la Terre sont folles non plus. Au détriment de la misère de tant d’autres. J’avoue que, hormis certaines périodes de mon enfance et d’autres de ma vie adulte où j’ai pu confirmer que la splendeur dans l’herbe pouvait être réelle, ma santé mentale est fréquemment altérée. Mais je n’attends jamais l’aide de l’État philanthropique. Je me débrouille comme je peux. Ce que j’aime le plus, depuis bien trop longtemps, c’est dormir.