Le gérant de l'immeuble où vivait Beatriz Sarlo a déposé un testament et revendique son appartement.

Le portier de l'immeuble de la rue Hidalgo, dans le quartier de Caballito, où vivait l'essayiste et universitaire Beatriz Sarlo depuis 2004, s'est présenté au tribunal pour réclamer l'appartement appartenant à l'intellectuelle décédée en décembre dernier. Il a présenté deux notes manuscrites attestant du souhait de Sarlo de les lui léguer en héritage.

L'homme, nommé Melanio Alberto Meza López , a affirmé que l'universitaire lui avait légué la garde de son animal de compagnie, un chat nommé Niní, et de la propriété , comme le montrent deux notes douteuses qu'il a présentées au 91e Tribunal Civil, dans une affaire instruite par le juge Carlos Hugo Goggi.

L'un de ces deux textes, daté du 9 juin, stipule : « Moi, Beatriz Sarlo […], je souhaite certifier ma volonté qu'en cas de disparition ou d'accident, ma chatte Nini reste sous la garde d'Alberto Meza […]. Je le certifie par ma signature. »

De plus, un deuxième texte manuscrit, daté de deux mois plus tard, le 2 août 2024, ajoute la garde de l'appartement au chat : « Alberto Meza, tu es responsable de mon appartement après ma mort et tu es également responsable de mon chat Nini, qui t'apprécie autant que je t'apprécie et t'estime. Beatriz Sarlo. »

Les deux documents semblent signés et le tribunal analysera si cet écrit appartient ou non à l'essayiste.

Le litige ne s'étend toutefois pas à la bibliothèque de Sarlo et à ses documents de travail, que l'universitaire a confiés à l'écrivaine et chercheuse Sylvia Saítta, exécuteur testamentaire de ses œuvres . Il complique cependant une série de plans élaborés par l'ex-mari de Sarlo, l'architecte Alberto Sato Kotani, pour la gestion de ses biens .

L'appartement et l'atelier de l'essayiste serviraient tous deux à créer un « fonds culturel » pour financer une fondation supervisée par un groupe d'intellectuels très proches d'elle : Saítta, Adrián Gorelik, David Oubiña, Adriana Amante, Hugo Vezzetti, Ada Solari et Graciela Silvestri, entre autres.

Bien qu'Alberto Sato Kotani ait épousé Sarlo en 1966, le couple était séparé depuis plusieurs décennies . L'architecte était en Argentine en décembre pour dire au revoir à son ex-femme et autoriser la crémation de sa dépouille. En tant que plus proche parent, il fut désigné comme son héritier.

Maintenant, la présentation de Meza López, traitée par son représentant, l'avocat Carlos Félix Somaglia, conteste Sato en tant que légataire et ouvre un litige juridique.