Loi sur le cannabis médical : Les compagnies d'assurance maladie annulent le remboursement des fleurs


Le GKV-Spitzenverband plaide pour une réglementation plus stricte du cannabis. / © Adobe Stock/Sébastien Duda
Le ministère fédéral de la Santé (BMG) entend restreindre la prescription et l'achat de cannabis médicinal. Il prévoit notamment de supprimer les plateformes permettant aux patients d'obtenir des ordonnances via un questionnaire, et d'interdire l'expédition des fleurs.
Les caisses d'assurance maladie accueillent favorablement cette proposition : il faut partir du principe que la consommation de soins médicaux La consommation de cannabis a augmenté. La consommation à long terme, en particulier, est étroitement associée à de nombreuses maladies et troubles mentaux, notamment les troubles anxieux, la dépression, la schizophrénie, les troubles de la vue et de la parole, et la tachycardie.
Dans ce contexte, les caisses d'assurance maladie craignent une hausse des coûts : « Les coûts liés aux conséquences potentielles de la consommation prolongée de cannabis sont en grande partie pris en charge par l'assurance maladie obligatoire », selon un communiqué de l'Association des caisses d'assurance maladie obligatoires (GKV-SV). Du point de vue de la sécurité des médicaments, la consommation de cannabis devrait également respecter le principe « autant que nécessaire, aussi peu que possible ».
Le projet de loi stipule que les fleurs de cannabis ne peuvent être prescrites que par un médecin, et que la vente par correspondance est également interdite . Les compagnies d'assurance maladie considèrent ces mesures comme appropriées pour freiner l'usage excessif et médicalement injustifié du cannabis.
L'assurance maladie profiterait de cette occasion pour revoir les conditions de prise en charge et l'obligation de prise en charge du cannabis sous forme de fleurs séchées. Autrement dit, il faudrait les retirer du remboursement.
Contrairement aux extraits standardisés et aux produits médicinaux finis à base de cannabis, les fleurs de cannabis séchées ne sont pas homologuées par la législation pharmaceutique, et leur efficacité et leur innocuité n'ont pas été testées. « L'usage médical du cannabis sous forme de fleurs séchées n'est donc pas nécessaire. »
Du point de vue des compagnies d'assurance maladie, des exigences plus strictes pour l'autorisation de mise sur le marché devraient également être imposées aux médicaments à base de cannabis, notamment afin d'éviter les changements fréquents de prescription et de favoriser un suivi régulier de l'efficacité du traitement. De plus, la publicité pour les matières premières destinées à la formulation ou à la décoction devrait être interdite.

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