Grippe aviaire H5N1 : Symptômes, élevage en bâtiment obligatoire, prévention – Ce que les éleveurs de volailles doivent savoir

La grippe aviaire s'est propagée de manière remarquablement précoce et intense à l'automne 2025. Selon l'Institut Friedrich Loeffler (FLI), plusieurs foyers de la souche hautement pathogène H5N1 ont été enregistrés dans tout le pays entre début septembre et mi-octobre. De nombreux oiseaux sauvages, dont de nombreuses grues, sont déjà morts du virus ; plusieurs abattoirs ont dû abattre des animaux par mesure de précaution.
Outre les exploitations commerciales, la grippe aviaire représente également une menace sérieuse pour les aquaculteurs. Ce guide résume les informations et les mesures de protection les plus importantes. Une liste de contrôle se trouve à la fin de l'article.
Les Länder de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, de Basse-Saxe et de Brandebourg sont actuellement particulièrement touchés. Au total, plus de 500 000 oiseaux domestiques et sauvages ont été abattus afin d'empêcher toute propagation.
Le virus, en particulier le sous-type H5N1, est très contagieux pour les volailles domestiques (poulets, canards, oies et cailles) et est mortel dans la plupart des cas. La transmission se fait généralement par contact direct ou indirect avec des oiseaux sauvages, notamment des oiseaux aquatiques. Le FLI confirme régulièrement ce lien dans ses évaluations des risques.
Le contact direct signifie que les volailles domestiques entrent en contact direct avec des oiseaux sauvages infectés, par exemple via des points d'eau et des zones d'alimentation partagés, ou par l'intermédiaire d'oiseaux sauvages entrant dans les enclos. Le contact indirect peut se produire par l'intermédiaire d'objets contaminés par des excréments, des plumes ou des sécrétions, comme les chaussures, la nourriture, la litière ou l'eau.

Grues mortes, secours en tenue de protection, autorités débordées : la grippe aviaire se propage en Allemagne. Martin Beer, de l'Institut Friedrich Loeffler, explique les risques.
Le virus H5N1 peut infecter même de petits troupeaux et se propager rapidement. Les oiseaux aquatiques sont considérés comme particulièrement sensibles à la maladie. Un seul oiseau infecté peut mettre en danger tout le troupeau.
Les éleveurs amateurs doivent donc surveiller attentivement leurs animaux et informer immédiatement le cabinet vétérinaire s'ils soupçonnent un problème.
Les signes de maladie les plus courants comprennent :
- Apathie, faiblesse et refus de manger
- Forte fièvre
- Diarrhée
- Plumage terne ou hirsute
- Problèmes respiratoires et bec ouvert
- Décoloration bleue de la peau, de la crête ou des barbillons
- Baisse de la production d'œufs
- Déficits neurologiques (par exemple, posture anormale et problèmes de coordination)
Oui. En cas de suspicion de grippe aviaire, les propriétaires sont tenus de la signaler immédiatement au service vétérinaire compétent. Cette obligation est régie par la loi sur la santé animale (TierGesG). L'ordonnance sur les maladies animales à déclaration obligatoire (ODD) mentionne explicitement la grippe aviaire (grippe aviaire).
Vous pouvez trouver le service vétérinaire compétent sur le site web de l'administration du district ou de la ville concernée. De nombreux Länder proposent également une recherche centralisée des autorités.
Il n'existe actuellement aucune obligation nationale de garder les animaux à l'intérieur. La décision en la matière appartient aux districts, qui agissent en fonction de la situation de risque régionale.
Plusieurs districts des régions particulièrement touchées, dont Vechta, Cloppenburg, Gifhorn et Diepholz (Basse-Saxe), ont déjà imposé une obligation de logement. Dans ces régions, les aviculteurs doivent garder leurs volailles dans des poulaillers fermés ou dans des enclos protégés des oiseaux sauvages.
Compte tenu de la propagation rapide du virus et des pertes animales élevées, les associations professionnelles demandent la fermeture des étables à l'échelle nationale pour mieux protéger le bétail.
La Sarre et Hambourg sont devenus, mercredi 29 octobre, les premiers Länder allemands à imposer l'obligation d'élever la volaille en intérieur sur l'ensemble de leur territoire. En Sarre, la mesure entrera en vigueur le 30 octobre et à Hambourg le lendemain. Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre 30 000 €.
Pour protéger au mieux vos volailles, l'Office d'État de Basse-Saxe pour la protection des consommateurs et la sécurité alimentaire (LAVES) recommande les mesures suivantes :
- Évitez tout contact direct avec les oiseaux sauvages (par exemple à travers les filets, le toit ou l'alimentation dans l'étable).
- Rangez les aliments, la litière et tous les articles qui entrent en contact avec la volaille de manière à ce que les oiseaux sauvages ne puissent pas y accéder.
- Ne donnez pas de nourriture ou de déchets de cuisine, y compris des coquilles d'œufs.
- Sécuriser l'écurie contre tout accès non autorisé.
- Ne visitez pas d’autres troupeaux de volailles.
- Portez des vêtements de protection lorsque vous entrez dans l'écurie.
- Désinfectez soigneusement les mains et les chaussures avant d'entrer dans l'écurie.
- N’utilisez les cartons d’œufs qu’une seule fois.
- Assurez-vous que les écuries sont en bon état structurel.
- Effectuez régulièrement un contrôle efficace des rongeurs.
- Si un ordre officiel de garder les volailles à l’intérieur est en vigueur, même les volailles des fermes d’agrément ne sont pas autorisées à sortir.
L’infection des animaux domestiques tels que les chiens ou les chats est rare mais pas impossible, surtout lorsqu’ils entrent en contact avec des oiseaux sauvages ou des carcasses infectées.
Les humains peuvent également être infectés par contact intensif et répété avec des volailles infectées ou leurs excréments. Des cas isolés ont été signalés aux États-Unis et au Mexique, où des ouvriers agricoles ont été infectés. Aucune infection humaine n'a été signalée en Allemagne à ce jour.
Selon l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), il n'existe aucune preuve de transmission par voie alimentaire. La viande de volaille et les œufs sont sans danger lorsqu'ils sont cuits à plus de 70 °C, car le virus est efficacement éliminé par la chaleur.
1. Système d'alerte précoce et d'observation
- Les éleveurs amateurs doivent observer quotidiennement l'apparence, le comportement et la consommation alimentaire des animaux. Un petit journal de bord (dates, observations) permet d'identifier rapidement les changements.
- Les oiseaux sauvages morts ou au comportement suspect ne doivent pas être touchés, mais signalés au cabinet vétérinaire ou via le registre des animaux.
2. Mesures de sécurité au quotidien
- Placer des tapis désinfectants devant l'entrée des écuries est une mesure simple mais efficace. Il est conseillé de les imbiber régulièrement d'une solution désinfectante fraîche.
- Utilisez des vêtements de rechange et des chaussures séparées uniquement pour la zone des écuries.
- Lavez-vous ou désinfectez soigneusement les mains après chaque contact avec la volaille.
- Ne partagez pas les caisses de transport, les abreuvoirs ou les seaux d'alimentation avec d'autres propriétaires et ne les désinfectez pas soigneusement au préalable.
3. Quarantaine pour les nouveaux arrivants
- Les animaux nouvellement acquis (par exemple provenant d’échanges d’éleveurs ou de marchés aux animaux) doivent être séparés du troupeau pendant au moins dix à quatorze jours et étroitement observés avant d’être intégrés.
4. Renforcer la santé animale en général
- Une bonne santé les aide à mieux lutter contre les infections. Cela est facilité par une alimentation équilibrée, une eau potable propre, un logement sans stress et suffisamment d'espace et de lumière.
- Assurez-vous que les vaccinations contre les autres maladies des volailles sont à jour.
5. Comportement en cas de suspicion
- Si vous suspectez cela, informez-en immédiatement le cabinet vétérinaire, qui vérifiera si une infection est présente.
- Ne touchez jamais les animaux morts et ne vous en débarrassez pas vous-même.
- Isoler les autres animaux.
Des informations actuelles sur la grippe aviaire et les réglementations légales sont disponibles sur le site Internet de l' Institut Friedrich Loeffler (FLI) et du ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMLEH) .
Remarque : Cet article est mis à jour en continu.
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