Longévité : ce facteur psychologique surprenant détermine notre âge

Notre espérance de vie, que ce soit jusqu'à 75, 90 ou 100 ans, dépend de notre situation, de notre génétique et de nombreux autres facteurs. Mais notre psychisme et notre attitude face au vieillissement jouent également un rôle important.
Aujourd'hui, nous vivons en moyenne plus longtemps qu'il y a 100 ou 200 ans. Cela est dû à de nombreux facteurs, tels que les progrès de la médecine, l'amélioration de la prévention et du traitement des maladies, et les connaissances toujours plus approfondies en matière d'alimentation saine. Mais ces aspects physiques ne sont pas les seuls à influencer la rapidité et l'intensité du vieillissement. Notre psychisme joue également un rôle majeur.
Comment notre attitude influence le vieillissementLa psychologue Susanne Wurm étudie l'influence de notre état d'esprit sur notre santé et le vieillissement. Elle dirige le département de recherche en prévention et médecine sociale de l'Institut de médecine communautaire du Centre médical universitaire de Greifswald. Ses recherches ont montré qu'une vision positive du vieillissement contribue à prolonger l'espérance de vie, jusqu'à 13 ans.
« Une personne trouve-t-elle un sens à sa vie ? Est-elle capable de donner un sens à ce qui se passe dans la vie ? Les personnes âgées très satisfaites de leur vie déclarent souvent avoir pu tirer des conclusions de leurs expériences négatives et en tirer des leçons », explique le professeur Wurm dans une interview accordée à geo.de. « D’autres vivent exactement les mêmes événements comme un fardeau. Ceux qui considèrent le vieillissement comme un développement personnel et qui font des projets en bénéficient : il ne s’agit pas seulement de passer le temps, mais de profiter pleinement de la journée. »
Un état d’esprit négatif peut augmenter la mortalitéLe professeur Wurm décrit comment nous avions l'habitude de considérer le cours de la vie comme un escalier : une montée jusqu'à la quarantaine, puis une descente. « Notre point de vue actuel est que le développement se produit à tout âge », explique le psychologue. « À chaque étape de la vie, chacun a besoin de quelque chose qui le motive, l'inspire et éveille sa curiosité. » Il ne s'agit donc pas seulement d'éviter la maladie et la perte, mais aussi de continuer à planifier ses progrès, des choses qui apportent joie et épanouissement, même à un âge avancé.
Si nous ne le faisons pas, une sorte de prophétie autoréalisatrice peut survenir : nous nous attendons au pire, à ce que la situation ne fasse qu'empirer avec l'âge – et c'est exactement ce qui se produit. « Si une personne se dit qu'elle ne peut de toute façon rien faire à ses souffrances, que c'est normal pour la vieillesse, le découragement s'installe facilement. Elle peut accepter des choses qu'elle pourrait changer bien trop tôt et ne pas faire l'effort d'adopter un mode de vie plus sain. » Et cette attitude contribue même à une mortalité plus élevée.

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Notre date de naissance et le nombre d'années que nous avons vécues n'en disent pas autant qu'on le pense. « Plus on vit longtemps, moins l'âge chronologique est significatif », explique le professeur Wurm. « À mesure que l'espérance de vie augmente, les individus sont confrontés à des facteurs de plus en plus différents et leurs parcours se diversifient. Certaines personnes n'ont jamais été hospitalisées avant 80 ans. »
Les bienfaits quotidiens : profiter des petites chosesC'est pourquoi il est d'autant plus important de ne pas se laisser enfermer dans des croyances dépassées qui tentent de nous convaincre que nous ne sommes plus utiles après un certain âge et que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Au contraire, nous devrions nous rappeler consciemment chaque jour la beauté du monde à découvrir, ce qui fonctionne bien malgré les problèmes physiques et ce pour quoi nous pouvons être reconnaissants. Susanne Wurm recommande ce qu'on appelle les « bonheurs quotidiens », de petits plaisirs du quotidien. Il peut s'agir de choses très différentes : rencontrer ses proches, se promener, regarder un film ou participer à des activités sociales. Tout ce qui nous apporte de la joie et nous permet de savourer la beauté de la vie.
Selon les recherches du professeur Wurm, les personnes optimistes quant à leurs vieux jours vivent plus longtemps. « Ceux qui envisagent la vieillesse avec optimisme sont plus actifs physiquement et prennent également davantage soin de leur santé », explique le scientifique. Pour beaucoup, il s'agit d'une activité de la vie qui les motive à être en meilleure santé, comme jouer avec leurs petits-enfants sur l'aire de jeux.
Bien sûr, de nombreuses personnes doivent vivre avec des limitations croissantes avec l'âge, notamment physiques. Leur vue ou leur ouïe se dégradent, la marche peut devenir plus difficile et leur force musculaire diminue. Mais selon les recherches du professeur Susanne Wurm, notre attitude face au vieillissement et à la vie en général peut influencer le moment et la rapidité de ces processus. Notre mode de vie, et notamment notre état d'esprit, ne nous permet pas d'arrêter le vieillissement, mais nous pouvons le ralentir. Et ainsi, peut-être, vivre plus longtemps et, surtout, plus heureux.
mbl Brigitte
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